Mariah Carrey, Rihanna, Tina Turner, Jennifer Lopez ou plus récemment Kim Kardashian ont assuré des parties de leurs corps pour plusieurs millions de dollars. Malgré la divergence des sources, les chiffres restent impressionnants, entre 200 et 300 millions de dollars pour les fesses de Jennifer Lopez, environ 5 millions pour les jambes de Tina Turner voire même un milliard de dollars pour Mariah Carey.
S’il est habituel d’assurer sa maison, sa voiture, son siège social, ses outils de production, etc. il est plus inaccoutumé d’assurer des parties de son corps sauf à assimiler l’ esthétisme à un « outil de production » comme un autre.
La perte de capacité physique : un risque déjà assuré
La souscription à une assurance corporelle professionnelle est assez courante pour les musiciens ou les sportifs dont la perte de l’usage d’un membre peut entrainer la fin de leur activité professionnelle.
Ces assurances, à l’image des produits de type « perte de profession », « assurance prévoyance », « accident corporel » n’assurent pas une partie spécifique du corps et la fonction associée, mais avant tout la perte d’une capacité physique (le sportif professionnel ne pouvant plus pratiquer son sport après un accident par exemple).
L’esthétisme, un outil de production comme un autre à assurer ?
Dans une société où l’apparence devient de plus en plus importante, l’ esthétisme est un véritable atout dont la valeur doit être protégée. Si l’on suit la logique, la perte ou la dégradation de cet outil de production entraînerait une baisse des capacités de travail.
Or, au-delà du simple enjeu d’ esthétisme, il est difficile de discerner ce qui relève uniquement de l’apparence physique ou d’un apport significatif pour l’activité professionnelle. Ainsi, on peut légitimement se demander si Mariah Carrey vendrait moins d’albums si ses jambes étaient abîmées ? Question que les assureurs ont d’ores et déjà tranchée.
Ce phénomène reste pour le moment marginal, mais compte tenu de la demande croissante pour ce type de produit, il n’est pas improbable de voir apparaître dans les années à venir, une assurance couvrant le risque de « perte d’ esthétisme ».