Le séisme de magnitude 6,2 qui a frappé l’Italie le 24 août dernier a fait de nombreuses victimes et d’importants dégâts dans le centre du pays. Le dernier bilan humain de ce tremblement de terre fait état de prêt de 300 morts. Sur le plan matériel, ce séisme devrait générer un coût pour l’assurance en-deçà des deux derniers séismes qui ont frappé le pays en 2012 et en 2009.
L’Italie : un pays à fort risque sismique
Si l’on en croit les chiffres du Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED), depuis 1900, les tremblements de terre ont coûté à l’Italie près de 50 milliards de dollars en dégâts matériels (sont essentiellement frappés les propriétés, les cultures et le bétail). Ce coût fait donc de l’Italie le 3ème pays au monde en termes de dépense pour des réparations des dommages subis par des séismes, derrière la Chine et le Japon, frappés respectivement par 156 et 61 tremblements de terres sur la même période.
Si l’on considère désormais les dix dernières années, l’Italie a été frappée par deux catastrophes majeures : une en avril 2009, dans le centre du pays déjà (un séisme d’ampleur équivalente à celui de cette année), l’autre en 2012, dans la région d’Emilie-Romagne. C’est d’ailleurs suite à cet événement qu’avait été relancé dans le pays le projet de création d’un régime catastrophes naturelles équivalent au modèle français. Pour l’heure, ce projet n’a jamais vu le jour.
Les conséquences du séisme d’août dernier sur le marché de l’assurance italien
Si les assureurs ont dû faire face à une baisse, logique, de leurs résultats techniques, les réassureurs ne seront qu’en à eux que peut impacter par cette catastrophe. Cela peut s’expliquer d’une part par le fait que le marché de la réassurance dommages est en excès de capacité, d’autres part parce que le panel des réassureurs est suffisamment diversifié pour diluer le montant des pertes à l’échelle de toute l’industrie.
Vers la mise en place d’un régime cat’ nat’ « à la française » ?
Le principal enjeu que pose, une nouvelle fois, une telle catastrophe, est celui de la mise en place d’un régime cat’ nat’ équivalent à celui de la France (voir ci-dessous). En effet, sur la Péninsule, l’assurance habitation n’est pour l’heure pas obligatoire et la couverture des dommages liés aux tremblements de terre est très faiblement souscrite. On estime ainsi à seulement 1% des ménages italiens couverts en cas de tremblement de terre.