[Revue de presse] Nouvelles technologies, réglementaire…ce qui bouge dans l’assurance
Que nous a réservé l’actualité de Mars dans le monde de l’assurance ? Dans l’ensemble, elle se concentre autour d’une tendance propre à un secteur en pleine transformation : le mouvement. De nombreux articles mettent en effet en lumière les impacts des nouvelles technologies sur le métier d’assureur. La domaine réglementaire n’est pas en reste, notamment avec les débats autour de l’assurance-emprunteur ou encore l’euro-croissance. Petit tour d’horizon de ce que vous avez peut-être raté ce mois-ci !
Big data, start-ups, économie collaborative : l’assurance en première ligne de l’actualité numérique
Nous l’avons désormais compris, le digital est un des axes stratégiques majeur du monde de l’assurance. Les possibilités offertes par les nouvelles technologies provoquent en effet une petite révolution dans le secteur : au-delà de l’avènement du Big data et des objets connectés qui annoncent pour Jérôme Da Rugna, directeur de la formation de l’ESILV une transformation profonde du métier d’assureur à tous les niveaux (relation client, tarification, innovation, offre), c’est selon Les Echos une véritable « fièvre d’innovation » qui a donné naissance à tout un écosystème dans lequel s’intègrent les assureurs aujourd’hui, aux côtés des start-ups et autres acteurs de l’économie collaborative.
Ce nouveau phénomène a un nom : l’InsurTech, « l’écosystème de start-ups mettant à profit les nouvelles technologies pour révolutionner les modèles économiques en place de l’assurance ». Les Echos met ainsi en avant la multiplication des partenariats entre assureurs et start-ups, ainsi que les investissements colossaux réalisés en faveur de ces entreprises innovantes. Une tendance directement liée au développement de l’économie collaborative, qui par les nouveaux usages qu’elle génère appelle à de nouvelles offres adaptées à l’habitat collaboratif, le covoiturage et autres pratiques récentes.
L’assurance-emprunteur au cœur des débats
La presse a vivement réagi à la décision de la Cour de cassation du 9 Mars, qui réduit le droit des assurés à résilier l’assurance souscrite sur leur prêt immobilier ; une décision dont s’étonne le site leparticulier.fr qui pointe « un arrêt singulier après une série de décisions favorables aux emprunteurs », ou encore le blog SOS Conso du Monde qui détaille l’historique de cette décision.
Comme l’indique leparticulier.fr, les dernières évolutions législatives vont pourtant dans le sens de droits renforcés pour l’emprunteur : la plus récente est la loi Hamon, qui a récemment autorisé la résiliation de l’assurance-emprunteur pour les contrats signés après le 26 juillet 2014. A l’heure des premiers bilans de cette loi, les sites web de consommateurs relaient pourtant la faible utilisation de ce droit, à l’instar du site lesfurets.com qui indique que « seules 15% des demandes de changement d’assurance emprunteur en 2015 étaient liées à la loi Hamon », ou de la revue Le Revenu qui rappelle l’importance pour un acheteur de négocier les garanties d’un prêt immobilier.
Assurance-vie : l’euro-croissance sur la bonne voie ?
Enfin, l’actualité réglementaire est marquée par une décision qui pourrait booster les contrats euro-croissance, dont le lancement a jusqu’ici souffert des taux bas du marché mais aussi de la complexité du produit. Le 14 mars, l’ACPR a publié une position favorable au transfert des plus-values latentes dans le cas d’un transfert d’une partie des fonds euros vers un produit euro-croissance. Une décision saluée par la Faider dans l’Argus de l’Assurance qui approuve notamment « l’exigence de l’ACPR de faire en sorte que le mécanisme adopté garantisse le stricte respect des clauses de certains contrats euro classiques (cantons contractuels) ». L’article rappelle par ailleurs l’importance de l’accompagnement de l’assuré et le devoir de conseil sur ces produits pour réduire les risques de cet investissement, une condition essentielle à toute réforme pour l’ACPR. Le journal Les Echos parle quant à lui d’une « troisième voie » qui garantirait un « transfert indolore » des coûts en termes de perte de richesse. Autant de discussions qui annoncent de meilleurs jours pour l’euro-croissance, à condition que les bonnes décisions soient prises par les autorités compétentes…