Rechercher la taille critique
Hausse de la concurrence, contraintes économiques, contrôles de plus en plus strictes, technicité de la réglementation… Certaines petites mutuelles n’ont « plus la taille critique pour travailler seules», comme l’a constaté Gérard Servel, président de Miel Mutuelle, qui a scellé son union avec Apicil en Avril 2014. Dans ce sens, Jocelyne Leroux, présidente de la Mfbco (Mutuelle de France Bretagne-Centre-Océan) affirme que « c’est plus facile lorsque les structures sont plus importantes », afin de justifier son rapprochement stratégique avec la Mftel (Mutuelle familiale des travailleurs d’Eure-et-Loire).
Développer l’efficience grâce à la mutualisation
Plus qu’une obligation, certaines mutuelles voient les rapprochements comme une opportunité de développement, notamment grâce à la mutualisation des moyens et des compétences. En annonçant la création d’un partenariat stratégique le 26 Juin 2014, CCMO Mutuelle et Adrea Mutuelle aspirent ainsi à créer un « pôle mutualiste d’envergure » capable de « développer et fidéliser les portefeuilles par des offres et services innovants».
Passer de l’individuel au collectif
L’Accord National Interprofessionnel (ANI) qui entrera en vigueur en 2016 oblige les mutuelles, majoritairement positionnées sur l’individuel, à s’orienter vers le collectif. Afin de préparer cette transition vers un nouveau business une des stratégies pour les mutuelles peut être de se rapprocher des groupes de protection sociale, acteurs majeurs de la complémentaire santé collective. C’est notamment le cas de la Mutuelle Générale, 3ème mutuelle santé française, a choisi en Septembre 2014 de s’associer au groupe paritaire de protection sociale Malakoff Médéric. Guillaume Sarkozy, délégué général du groupe affirme que cela permettra « une gouvernance équilibrée entre paritarisme et mutualisme ».
Se rapprocher pour se renforcer, tout en veillant à ne pas perdre leur spécificité et l’esprit mutualiste, tel semble être le défi majeur des mutuelles pour les prochaines années…