Twitter sous la loupe de la Maif, la Mairie de Paris et ReputationSquad
Après un premier épisode remarqué sur les dangers liés à l’usage de Facebook, le site “Soyez Net sur le Net” s’est enrichi le 17 avril d’un deuxième volet concernant Twitter. Une initiative très remarquée sur la toile, lancée conjointement par la Maif, la Mairie de Paris et ReputationSquad (société spécialisée dans la gestion de l’e-réputation).
Pourquoi la Maif s’inscrit-elle dans une telle initiative ? Explications.
Comment ça marche ?
Sous un format ludique, les utilisateurs peuvent évaluer leurs comportements sur Facebook ou Twitter, et obtiennent à l’issu d’un quizz un score sur 100.
La plateforme cible les plus jeunes, en particulier les adolescents, dont certains déversent instinctivement leurs états d’âme sur le web, sans se soucier de la portée de leurs posts ou du préjudice qu’ils peuvent causer à eux-mêmes ou leur entourage (photos en état d’ébriété, diffamation, insultes, atteintes au droit à l’image entre autres). Cette action alerte également parents et professeurs, souvent moins à la page vis-à-vis de Twitter.
Une approche proactive, à la racine des problèmes d’e-réputation
La Maif est connue pour proposer des offres d’assurances entièrement dédiées aux enseignants, qui sont fréquemment témoins de cyberbullying (harcèlement et intimidation par Internet), ou eux-mêmes victimes de nouvelles formes de violences « online ». En participant à une telle action, elle prend le parti de responsabiliser en amont les internautes, en les aidant à paramétrer leurs critères de confidentialité et les informant sur les droits et libertés informatiques.
La Maif va un peu plus loin dans sa démarche de proximité avec ses clients-sociétaires. En tant qu ‘« assureur militant » autoproclamé, l’intérêt pédagogique d’une telle action se moule parfaitement avec son engagement pour la prévention, décliné à travers plusieurs solutions éducatives. Étonnamment, dans les produits de la Maif nous n’avons pas trouvé d’offre axée spécifiquement sur la cyber-protection, alors que d’autres s’y sont déjà nichés.
Ainsi en 2012, AXA avait initié le « Contrat Protection Familiale Intégr@ale », une formule couvrant à la fois les risques « classiques » de la vie courante (accidents domestiques, catastrophes naturelles, etc.), et les risques liés à l’usage d’Internet. Cette offre entendait protéger les souscripteurs de l’usurpation d’identité sur le net, ou encore des atteintes à l’e-réputation, allant jusqu’à inclure une prestation de soutien psychologique. SwissLife de son côté, avait sorti un produit d’assurance concernant la protection des données privées sur internet, en collaboration avec … ReputationSquad, dans le rôle du « nettoyeur du web ».
En suivant l’adage « mieux vaut prévenir que guérir », la Maif veut-elle confirmer son positionnement de très bon élève de la relation client ? À moins que cette démarche préventive se révèle plus avantageuse en termes économiques que les actions de réparations …