Face à la croissance du nombre d’utilisateurs convaincus par l’expérience des objets connectés, de nombreux acteurs se sont positionnés sur le créneau et proposent aujourd’hui des services de plus en plus innovants.
Parmi ces acteurs, nous retrouvons notamment les assureurs intéressés par les deux segments de prévention des risques suivants : les appareils de sécurité (équipement de surveillance, alarme…) et l’infrastructure de la maison (systèmes énergétiques, alimentation d’eau, équipements électriques…).
Une technologie vertueuse qui transforme le marché
Pour cause, promouvoir l’utilisation des objets connectés auprès des détenteurs d’une assurance habitation n’est pas sans conséquence positive sur les risques de sinistre (dégâts des eaux, incidents électriques) et les vols. D’après une étude réalisée par Morgan Stanley, « grâce aux objets connectés permettant une plus grande sécurisation du domicile, une détection précoce des sinistres, le potentiel de réduction des risques est de l’ordre de 40% à 60% ». En parallèle, par ce biais, il s’agit aussi d’augmenter la fréquence des échanges entre l’assureur et ses clients dans un environnement où la compétition fait rage.
En effet, les géants de l’internet revendiquent de grandes ambitions dans ce domaine et, s’ils parviennent à leurs fins, pourraient reléguer les assureurs au simple rôle « d’indemnisateurs ». A titre d’exemples, Google a racheté Nest (thermostats, détecteurs de fumée) puis Dropcam (vidéosurveillance) tandis que Apple a pris le parti de développer Homekit (accessoires).
Les assureurs multiplient les initiatives dans le domaine
De fait, pour tirer profit de cette nouvelle tendance, les assureurs, de même que pour les secteurs de la santé et de l’automobile, se doivent d’innover en proposant des solutions prenant en compte les bénéfices de la prévention du risque de l’assuré. Cela se traduit par une analyse plus personnalisée du comportement des assurés : de leurs habitudes, de leurs réflexes comme par exemple la fréquence de branchement de leur alarme, et donc une tarification plus adaptée.
En juillet 2015, Axa France a lancé « la maison connectée »[1] : une offre de service de prévention et d’assistance. Celle-ci permet à ses utilisateurs de contrôler depuis leur smartphone les objets connectés dont les fournisseurs sont en partenariat direct avec l’assureur. On peut citer entre autres Orange avec ses détecteurs de fumée et Myfox avec ses caméras de surveillance et ses capteurs d’intrusion.
Ainsi, l’assureur a l’opportunité de mieux connaître ses clients et de leur offrir les solutions répondant au plus près aux risques auxquels ils sont susceptibles d’être confrontés.
D’après une étude réalisée en avril 2016 par OpinionWay pour la Macif[2], seuls 7% des Français sont dors et déjà équipés alors que 28% se disent prêts à protéger leur domicile via l’utilisation de solutions de surveillance connectée aux smartphones.
Du point de vue de l’assuré, cette évolution est source de nombreux avantages :
- – Une tarification calculée par rapport au risque réel
- – Une plus grande sécurisation de l’habitat
- – Une offre élargie de produits et de services
- – Une amélioration de l’expérience client
Cependant, le prix demeure encore un frein majeur[3] : à 52€/mois, un français sur trois estime que de tels services sont trop chers. Selon le sondage, 12€/ mois serait le juste prix envisagé pour sauter le pas. A suivre donc …
[1]http://www.argusdelassurance.com/acteurs/axa-france-lance-sa-maison-connectee.99576
[2]https://www.lesechos.fr/12/04/2016/lesechos.fr/021835723082_les-assureurs-entrent-dans-la-maison-connectee.htm
[3] http://immobilier.lefigaro.fr/article/quand-la-maison-connectee-sert-a-securiser-son-logement_f94ccd6a-00bc-11e6-8f29-e7dd9156dae6/