L’assurance vie, moins prisée en 2016

L’assurance-vie a moins séduit les épargnants en 2016. D’après la Fédération française de l’assurance (FFA), la collecte nette (les dépôts moins les retraits) évaluée à 16,8 milliards d’euros a chuté de 29 % par rapport à 2015. Comme d’habitude, les fonds en euros (80 % des versements) ont été privilégiés, moins risqués que les contrats en unités de compte (fonds actions…).

Vu les polémiques liées aux mesures exceptionnelles prévues dans la loi Sapin 2 pour protéger les assureurs (et les assurés) en cas de crise financière systémique qui ont ponctuellement détourné les ménages du placement, l’assurance vie a finalement bien résisté. Certains en ont profité pour récupérer une partie de leur épargne pour concrétiser un projet immobilier. À partir du mois d’août, les retraits ont d’ailleurs été plus importants qu’à la même période de 2015.

Aussi, Suravenir, la filiale d’assurance vie et de prévoyance du Crédit mutuel Arkéa a annoncé des taux de rendement 2016 de ses fonds euros compris entre 1,50% et 3,60% avec des baisses comprises entre 0,4 et 0,65 point.

 

Quelques chiffres intéressants concernant les insurtech

De plus en plus de startups voient le jour dans le secteur de l’assurance et elles arrivent à lever de plus en plus de fonds.

Alors que le secteur des technologies financières perd de la vitesse, les startups d’assurance, y compris les assurances automobile, santé et vie, attirent plus de capitaux. Les données de Dow Jones VentureSource ont révélé que les entreprises d’assurance émergentes ont attiré près de 900 millions de dollars d’investissements dans les neuf premiers mois de 2016, ce qui reflète un bond de 84% en hausse par rapport à la même période en 2015.

De plus, un rapport de CB Insights révèle ainsi que 59% des levées de fonds pour des start-up technologiques de l’assurance l’an dernier concernaient des jeunes pousses américaines pour un total de 1,7 milliards de dollars. En comparaison, la France n’en a hébergé que 3%.

 

La rencontre de l’AMRAE 2017

La 25e édition des rencontres de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae) s’est tenue du 1er février au 3 février. Le discours d’ouverture de la présidente de l’association, Brigitte Bouquot, également directrice des assurances et de la gestion des risques de Thales était principalement axé sur la digitalisation et la dématérialisation, réelles opportunités pour les entreprises. Un des principaux risques auxquels s’exposent les entreprises est l’incertitude juridique autour de certaines technologies émergentes.

Un des ateliers qui a connu le plus de succès avait pour thématique : « quelle protection pour les données personnelles d’une entreprise ou de ses clients ? ».

 

Le baromètre des risques 2017 d’Allianz

Allianz a publié son 6ème rapport annuel concernant les risques que redoutent le plus les entreprises dans le monde en 2017, se basant sur les réponses de plus de 1200 experts du risque dans plus de 50 pays différents.

En France, l’interruption de l’activité (par exemple à cause d’une attaque cyber ou terroriste), les incidents cybers et l’évolution du marché (volatilité, fluctuation et concurrence) sont dans le top 3 des risques qui inquiètent.

Est consultable ici une cartographie des risques dans le monde réalisée dans le cadre de l’étude Allianz.