Lors des Assises nationales des risques naturels des 22 et 23 mars derniers, qui rassemblent durant deux jours, experts, scientifiques et réassureurs (via la Mission des risques naturels et la Caisse centrale de réassurance) afin d’améliorer les actions de prévention des risques naturel de toutes les parties prenantes – citoyens, pouvoirs publics et compagnies d’assurance – la ministre de l’écologie et du développement durable a annoncé vouloir « déclencher une campagne d’information massive spécifique aux départements littoraux de l’arc méditerranéen (…) pour anticiper la saison cévenole de l’automne prochain »
Des communes françaises toujours vulnérables aux risques naturels
Le constat est simple, l’appropriation du risque par les individus et les acteurs de la prévention des risques naturels – collectivités territoriales, services de l’État, assureurs, experts, chercheurs etc. – est encore perfectible. Procédures d’urgence trop lentes, dispositifs d’alerte de la population défaillants, plans de prévention des risques naturels (PPRN) absents ou longs en mettre en œuvre, toutes ces difficultés sont d’autant plus importantes à prendre en considération que l’exposition des zones urbaines aux catastrophes naturelles en France est élevée – prêt des deux tiers des 36 000 communes françaises étant exposées de façon plus ou moins marquée.
Les pivots du renforcement de la prévention : financement, information et formation
Le soutien à la prévention des risques par les pouvoirs publics sera donc essentiellement orienté selon trois axes : l’information – via des campagnes relayée notamment sur les réseaux sociaux – la formation – à travers des actions spécifiques déployées dans prêt de de 700 collèges des académies bordant la méditerranée, et le financement – par le biais d’une enveloppe d’un million d’euros pour soutenir les communes françaises prêtes à se mobiliser pour des actions innovantes de sensibilisation et d’information de la population, et situées dans les 122 territoires à risque important d’inondation.