L’assurance sur les biens virtuels désormais réalité ?
Coup de tonnerre dans l’univers des amateurs de jeux vidéo: dans son dernier opus Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, la société d’édition japonaise Konami propose à ses joueurs de souscrire à une assurance leur permettant de garantir la perte de leurs biens et ressources virtuels moyennant une contrepartie financière.
Une souscription possible par le biais de microtransactions
Quel joueur n’a jamais rêvé d’un retour en arrière de ses données après avoir subi une perte dans un jeu vidéo ? Grâce à Konami c’est désormais possible : l’assurance « Mother base » protège le joueur contre toute menace ennemie sur sa base virtuelle.
Cette « mother base », ou QG militaire virtuel, est une nouvelle fonctionnalité présente sur le jeu online qui permet de gérer ses troupes et de développer des nouveaux équipements destinés à servir sur le terrain. En revanche, une autre fonctionnalité du mode multijoueur denommée «Forward Operating Base » permet à un joueur d’infiltrer la base d’un autre joueur pour lui dérober son contenu indépendamment du temps que son propriétaire a passé pour l’acquérir auparavant.
« Vos FOB [bases d’opérations avancées] sont toujours sous la menace d’une attaque. Désormais, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles avec l’assurance FOB [service payant]. En souscrivant à cette assurance, durant la durée de sa validité, vous serez dédommagé pour la perte de tout matériel ou équipier perdu lors de l’infiltration de votre base par un rival. »
Pour y souscrire, les joueurs peuvent acheter des MB coins (monnaie virtuelle) avec de l’argent réel via le biais de microtransactions. Dès lors qu’un assuré subit un pillage ou une infiltration par d’autres joueurs, même hors partie, ce dernier se verra alors remboursé de la totalité de ses biens virtuels perdus ou volés pendant l’attaque.
Une innovation osée faisant l’objet de critiques
Tels des précurseurs, le jeu vidéo multijoueur EVE-Online avait déjà proposé une offre d’assurance comparable. Cependant une telle pratique demeure largement marginale dans l’univers de plus en plus tentaculaire et lucratif que représente le jeu vidéo. Au-delà de ces considérations, la différence notable tient au fait que la souscription se fait à l’aide d’argent 100% virtuel !
Dès lors, beaucoup de voix se sont élevées pour critiquer la monétisation poussée à l’extrême d’une activité initialement ludique. D’autres y voient au contraire une manière de rendre l’expérience de jeu plus réaliste. Les avis sont partagés mais la réalité est là: après le jeu vidéo Konami diversifie son activité dans le secteur de l’assurance virtuelle. Éditeur bienveillant ou racket généralisé ? Pour le décider, à vos manettes !