À l’approche de la 21ème conférence climat en décembre 2015, les compagnies d’assurance revêtent leurs plus beaux apparats ! Grâce aux nouvelles technologies, elles auront un rôle de premier plan à jouer dans le développement des pays touchés par le réchauffement climatique.

 

Les Big Data au service des assurances paramétriques

 Les compagnies d’assurance s’intéressent de plus en plus aux assurances paramétriques. Ces couvertures représentent un véritable intérêt pour limiter les impacts des variations météorologiques sur les entreprises principalement agricoles.

Big DATAPar le recours aux Big Data, les assureurs sont dans la capacité d’anticiper des sécheresses en Afrique ou des inondations en Europe. Le système repose sur un traitement de données satellitaires de pays, qui sont ensuite croisées avec des informations cadastrales. Par exemple, la transpiration des plantes, indice météorologique, peut être mesurée. Les Big Data permettent, ainsi, de détecter les périodes de sécheresse ou de fortes pluies près de 6 mois avant leur survenance.

 

Les assurances paramétriques, vecteur de développement

Ces assurances paramétriques ou indicielles représentent un nouveau modèle d’assurance climatique. Elles répondent aux problématiques climatiques spécifiques à chaque zone géographique, en se basant sur des données satellitaires, beaucoup plus nombreuses et fiables que celles des stations de météo.

NatureLes pays en voie de développement sont les plus touchés par le réchauffement climatique. La détection anticipée des évènements extrêmes est une avancée considérable pour assurer la sécurité alimentaire de leurs populations. De plus, le mécanisme d’indemnisation répond de manière efficace aux systèmes économiques de ces pays. En effet, il est déclenché dès la survenance des signes de sécheresse, d’inondations et autres, sans expertise des dégâts. Le coût de l’indemnisation est divisé par 4 et les dédommagements sont directement versés dans les circuits financiers locaux. Afin de répondre pleinement aux attentes des éleveurs des pays concernés, les assurances paramétriques s’adaptent aux mécanismes locaux, notamment à travers les systèmes coopératifs d’assurances islamiques, tel que Takaful au Kenya.  L’Union Africaine l’a bien compris en créant la Mutuelle panafricaine de gestion des risques, l’African Risk Capacity : les Big Data et l’assurance font bon ménage pour le développement durable !