Initialement estimé à 11,7 milliards d’euros par le gouvernement, en septembre 2014, le déficit du régime général de la Sécurité Sociale passe finalement – et pour la 1ère fois depuis 2008 – sous la barre des 10 milliards d’euros, pour s’établir à 9,7 milliards d’euros, contre 12,5 milliards en 2013. Ces résultats prometteurs, qui devraient être confirmés par la Cour des Comptes le 30 juin, sont d’autant plus réjouissants eu égard à la difficile conjoncture économique actuelle.

 

Une amélioration tant sur les recettes que sur les dépenses

La plupart des branches du régime général améliorent leur solde par rapport à l’année 2013 et à la prévision de septembre 2014. En effet, les prestations liées à l’Assurance Maladie ou aux indemnisations des accidents du travail sont moins importantes que prévu. Seul le Fonds Solidarité Vieillesse voit son déficit augmenter de 20,5% sur l’année pour atteindre les 3,5 milliards d’euros.

De ce fait, les dépenses, dans leur ensemble, sont finalement revues à la baisse. En parallèle, les recettes réalisent un joli score, et ce notamment grâce aux revenus de remplacements de la contribution sociale généralisée (CSG), qui à elle seule représente 20,5% des financements de la Sécurité Sociale (en 2012).

 

Un déséquilibre encore important

Ces résultats ont été jugés très satisfaisants par Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales, et par Manuel Valls – et pour cause : grâce notamment à cette amélioration, le pourcentage du déficit public est passé d’une prévision de 4,4% du PIB en septembre 2014, à 4% selon les derniers chiffres de l’INSEE.

Néanmoins, le déséquilibre entre les dépenses et les recettes reste toujours significatif : il s’explique entre autres par les nombreux départs en retraite des salariés de la génération baby-boom – engendrant une baisse des cotisations salariales, le chômage encore élevé, et par l’augmentation des frais de santé due notamment au vieillissement de la population.

 

Quelles nouvelles pistes pour confirmer cette baisse ?

Afin d’inverser la tendance, le gouvernement de François Hollande a déployé différentes stratégies. D’une part, l’abaissement du quotient familial sur les hauts revenus a permis de récolter un milliard d’euros. D’autre part, la mesure prise en avril 2014 (mais abandonnée en 2015) ayant consisté à geler une grande partie des retraites et des allocations, a permis quant à elle de rapporter près de deux milliards d’euros.

Pour 2015, le gouvernement compte réduire le déficit selon les 4 axes suivants : la compensation du Pacte de responsabilité et de solidarité à la sécurité sociale, la maîtrise des dépenses afin d’assurer la pérennité du système actuel, la modernisation de la politique familiale, et le maintien d’un pouvoir d’achat stable pour les retraités les plus modestes.