Dort-il bien ? A-t-il faim ? A-t-il chaud ? Froid ? Est-il en bonne santé ? Nombreuses sont les questions que les parents se posent. Les bébés sont au centre de leur attention. De nombreux objets permettant de scruter les mouvements de votre bébé et sa santé sont désormais disponibles. Mais qu’en est-il de leur efficacité? Peut-on totalement se fier à ces technologies ?

Une nouvelle ère commence avec les objets connectés dédiés aux bébés

Après les objets qui permettent de surveiller votre santé et d’améliorer votre quotidien, place désormais aux objets destinés à la puériculture. Ce marché est en pleine expansion et devrait s’immiscer dans notre quotidien d’ici peu.oursonsmartphone

Un simple baby phone pour surveiller un bébé qui dort c’est du has been. De nombreux outils connectés existent pour veiller à la sécurité d’un enfant: de la webcam pour garder un œil sur son enfant et lui chanter une berceuse à distance, à l’ovoïde connecté au bracelet porté par le parent en passant par la balise GPS, rien ne peut plus arriver à votre enfant !

Pour le monitoring de la santé de votre bébé, une startup croate a lancé Tedi, un ours en peluche fabriqué en coton et en laine bio et équipé de plusieurs capteurs permettant de prendre la température, le rythme cardiaque et la tension d’un enfant au contact de ce dernier. Les données sont ensuite envoyées sur le smartphone des parents en temps réel.

Dans la même famille, vous trouverez la tétine intelligente qui, non seulement vous informe si votre enfant a de la température, mais localise également votre enfant grâce à son capteur. Vous ne trouvez plus la tétine ? Il suffit de la faire sonner à distance pour la retrouver.

bebebodyDe nombreux vêtements connectés sont également disponibles : body bébé « tortue » ou encore chaussette « chouette » envoyant des indicateurs vitaux (rythme cardiaque, température, mouvements, respiration) aux parents. Ces produits innovants se revendiqueraient également capables de suivre l’évolution de l’enfant sans besoin de rendre visite au pédiatre. La couche qui tweet quand votre enfant est mouillé et qui analyse son urine est également désormais une réalité.

sproutling

Enfin, le Sproutling, bracelet placé sur la cheville du nouveau-né, pousse encore plus loin l’innovation en s’engageant de pouvoir prédire l’humeur de l’enfant ou déterminer l’heure à laquelle les parents doivent coucher ou réveiller leurs enfants.

Ces objets connectés sont-ils nocifs pour les enfants ?

Ces objets high-tech font débat au sein des parents et des professionnels de la santé. Les retours sur ces objets sont généralement assez partagés.

Pour certains parents, ces objets sont là pour les rassurer et réduire leur angoisse sur la mort subite du nourrisson. « Tout ce qui peut enlever du stress à une mère est une bonne chose. Il n’y a jamais de gadget dans le bien-être… Je suis une traumatisée de la mort subite, et avec un dispositif d’alerte, j’ai pu dormir beaucoup mieux. Donc cette chaussette est parfaite pour moi ! » A réagit une maman sur le site parents.fr. D’autres s’interrogent sur l’efficacité de ces gadgets ainsi que leurs effets sur les bébés. « Le smartphone peut être au fond du sac, le bracelet Bluetooth, ça marche une fois sur deux, avec le risque d’être brouillé par les autres appareils Bluetooth à proximité » a déclaré un parent sur une discussion à travers Facebook.

Quant aux professionnels, la majorité d’entre eux se disent « méfiants » et pensent que ces objets rendent les parents encore plus angoissés. Les parents peuvent mal interpréter les données et ainsi s’inquiéter pour des choses qui sont la plupart du temps anodines.

Toujours selon les professionnels, aucun de ces objets ne valent « l’œil » des parents et du savoir-faire d’un pédiatre. En aucun cas, ces objets doivent remplacer les visites mensuelles chez un spécialiste durant les 6 premiers mois de l’enfant.

De plus, même si la plupart des constructeurs déclarent que les ondes envoyées sont de faible intensité et ne sont pas nocives pour les enfants, l’Agence nationale de sécurité sanitaire opte tout de même pour le principe de précaution et recommande aux parents de renoncer aux babyphones améliorés ou de les éloigner le plus possible de l’enfant. Or, les objets connectés que nous évoquons sont directement en contact avec l’enfant.

Enfin, la plupart de ces objets sont très onéreux, certains parents devront par conséquent se contenter de leurs instincts et des anciennes méthodes.

Vu le prix de ces objets et les aléas de la technologie, on peut imaginer que les assureurs pourraient profiter de ce nouveau marché en proposant par exemple des forfaits de garanties sur ces objets à l’image de ce qui existe bien sur les tablettes et les smartphones; pourquoi pas une assurance pour les gadgets des bébés ?

D’autre part, bien que les données renvoyées par ces objets sont pour le moment uniquement à destination des parents, seront-elles (ou sont-elles?) un jour transmises et stockées dans des entrepôts de données qui pourraient ensuite être exploitées par des assureurs pour adapter voire créer des offres et affiner leur pricing. Une autre utilisation possible est évidemment purement médical: et si le géant internet Google et son récent intérêt pour la santé souhaitait capitaliser sur ces nouvelles données bébés? Affaire à suivre!