Le 24 septembre prochain, les premiers rapports de l’ ORSA sont attendus par l’ACPR qui a fait de cette échéance un véritable enjeu de l’année 2014. Or, selon une enquête réalisée par PwC seulement 30% des assureurs ont prévu de produire ce rapport.

 

Des difficultés sur l’ ORSA déjà identifiées par l’ACPR en 2013

L’enquête réalisée auprès d’acteurs de toutes tailles montre ainsi que plus de 60% des assureurs sont en retard sur la préparation de l’ ORSA. Trois points en particulier sont concernés : un lien encore faible avec la stratégie, une culture du risque peu diffusée dans l’entreprise, des difficultés à déployer les procédures d’évaluation des risques au niveau opérationnel.

Ces difficultés avaient déjà été identifiées par l’ACPR en mars dernier lors du bilan de l’exercice 2013 pointant du doigt un retard important en matière de préparation par rapport aux autres composantes de Solvabilité 2 (pilier 1 et pilier 3).

L’ ORSA est aujourd’hui perçu comme un dispositif complexe à mettre en place qui nécessite un investissement important des assureurs (coordination entre de nombreux acteurs, déploiement sur la totalité de l’entreprise, nombreux livrables à constituer,…). Il semble donc difficile pour les assureurs déjà en retard de livrer un premier rapport complet à moins de 3 mois de l’échéance…

 

Simplicité et transversalité : facteurs clés de succès de l’ ORSA

Pour dépasser cette complexité perçue et rester dans la simplicité, l’ ORSA doit s’appuyer sur deux principaux éléments. D’une part les dispositifs de risk management en place pour centraliser au niveau corporate l’ensemble des informations sur les risques. D’autre part les décisions stratégiques passées pour estimer le risk appetite.

Également, l’une des principales préoccupations doit être la transversalité de l’ ORSA afin d’assurer l’exhaustivité du périmètre traité. Pour cela, l’ensemble des acteurs contribuant à la gestion des risques (actuaire, risk manager, audit interne et conformité) doivent être intégrés au dispositif et pas seulement les actuaires !

Cette actualité renforce le constat, évoqué dans un précédent article, que les assureurs ont encore du mal à se saisir pleinement et simplement de l’ ORSA. Il ne doit pas être réduit à un simple outil d’évaluation de la solvabilité, mais être pensé comme une véritable aide à la prise de décision stratégique à destination des dirigeants.