Les dernières catastrophes naturelles qui ont frappé la France ont rappelé au grand public que de tels événements ne connaissent pas de trêve, et s’accompagnent d’un tragique coût humain et matériel : tempête Dirk, cyclone Bejisa à la Réunion, et sur le premier trimestre de l’année les glissements de terrain dans le Sud-est ainsi que les fortes inondations en Bretagne

La maîtrise du risque financier lié à de tels événements constitue un défi croissant pour les grands acteurs de l’assurance, et particulièrement pour les réassureurs. Ces derniers, qui assurent en priorité des risques de grande ampleur sont en effet particulièrement impactés par les catastrophes naturelles.

Comment répondent-ils à cet enjeu ? 

 

Les solutions apportées par les acteurs de l’assurance

Pour pouvoir assumer ces risques et les dommages croissants associés, les acteurs augmentent leurs fonds propres. Les nouvelles normes Solvabilité II contribuent à les pousser dans cette voie. Ils calibrent ainsi via des politiques de souscription plus prudentes les risques de catastrophe qu’ils souhaitent assumer par année.

Ils utilisent par ailleurs des outils de modélisation (développés par des sociétés spécialisées comme EQECAT, Air, RMS) qui se fondent sur la fréquence d’un événement, son intensité, l’ampleur et le coût des dommages associés, ainsi que sur la proportion des dommages assurés.

Les assureurs et réassureurs mettent aussi en place avec des établissements financiers des « Cat Bonds », obligations liées à la survenance de catastrophes naturelles qui permettent de partager le risque avec leurs détenteurs. 

On voit que l’inventivité des acteurs de l’assurance et de la réassurance est bien au rendez-vous des évolutions mondiales mais il leur reste beaucoup encore à faire avant que la Nature, souvent capricieuse, entre pleinement dans leurs modèles mathématiques…