Selon le récent rapport de l’OCDE, les dommages directs relatifs à une crue de Seine sont estimés entre 250 et 500 millions d’euros, et même de 3 à 30 milliards d’euros quant aux dommages indirects. Dans ce scénario, les assureurs occupent une place importante dans l’indemnisation des sinistrés, mais encore relativement faible dans la prévention du risque d’inondation.
Un financement de la Crue de Seine à plusieurs visages
Aujourd’hui, l’OCDE nous apprend que le risque d’inondation est principalement traité au travers des mécanismes d’indemnisation portés par les assurances. De ce fait, les assurés sont peu sensibilisés à la prévention du risque et cela se reflète dans les sommes versées par les assureurs en cas de sinistre.
Pourtant, les sources de financement relatives à la prévention des inondations en France sont nombreuses. D’une part, des dispositifs de solidarité (CatNat et fonds Barnier), financés grâce aux cotisations des assurés, disposent d’un volet prévention. Mais d’autre part, les assureurs peuvent compter sur la contribution au financement de la prévention par les institutions publiques comme l’État, les collectivités locales et l’Union Européenne (PAPI et Directive sur les inondations).
Accentuer la prévention pour réduire le coût du sinistre
L’incitation des assurés à agir en amont contre le risque d’inondation doit être au cœur de la politique de prévention afin de réduire le coût en cas de siniste.
La prise de conscience collective serait bénéfique aux assureurs, via la réduction des sommes versées lors des sinistres, comme aux assurés, alors assujettis à des cotisations moins importantes. Mais également à l’État, qui réduirait ainsi le risque de dépassement du plafond d’indemnisation CatNat.re. Une des solutions préconisées par l’OCDE réside dans la mise en place de crédits d’impôts ou de modulations de primes d’assurance en fonction de l’exposition au risque, afin d’encourager les assurés à se prémunir contre le risque d’une crue de Seine.