Une fois n’est pas coutume, en 2016, Noël sera le 1er janvier – date butoir de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 – du moins pour les salariés.

En effet, cet accord prévoit que toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, proposent à cette date une couverture complémentaire santé à leurs employés. Les TPE et PME sont de fait les premières concernées.

Pour rappel, le 13 Juin 2013 le Conseil Constitutionnel s’est prononcé défavorablement sur la désignation d’un ou plusieurs organismes assureurs au sein d’un accord de branche : les entreprises seront libres de contractualiser avec l’organisme de leur choix.

Quelles en sont les conséquences ?

Le marché des complémentaires santé va connaître un fort transfert de contrats d’assurance individuels vers des couvertures collectives. Selon les chiffres avancés, on pourrait connaître une migration variant de 4 à 7 millions de salariés d’ici à 2016 (et ce sans compter les ayants droit !).

« Agir vite » semblent être les maîtres-mots. En effet, si ce chamboulement est soudain et semble, de prime abord, fortement favoriser les acteurs du collectifs, les opérateurs individuels n’ont-ils pas, eux aussi, de belles perspectives d’avenir ?

  • En développant de nouvelles offres de sur-complémentaires permettant aux salariés d’obtenir une couverture santé correspondant à leurs besoins, les acteurs de l’individuels pourront se positionner sur des marchés de niche.
  • De plus, les acteurs ayant un réseau de distribution pourront voir dans ce dernier un avantage concurrentiel afin de proposer un meilleur accompagnement des PME et TPE.

Quoi qu’il en soit, il y a fort à parier que l’arrivée de l’ANI transforme profondément le paysage de la distribution des complémentaires santé en France.

Pour l’ensemble des acteurs, anticiper sera la clef !