Après la guerre des prix dans les télécoms provoquée par l’arrivée de Free, puis la vague de renégociations de prêts immobiliers suscitée par la baisse des taux, c’est au tour du secteur de l’assurance d’être impacté par une mini révolution… la loi HamonEntrée en vigueur depuis le 1er Janvier 2015, elle instaure de nouvelles règles qui assouplissent la procédure de résiliation d’un contrat d’assurance (obligatoire ou facultatif) après un an d’engagement, sans frais ni pénalité.

Loi Hamon : l’assurance automobile, première impactée 

Entre le 1er Janvier et le 1er Avril 2015, 8% des Français ont procédé à la résiliation de leur assurance automobile (étude OpinionWay pour LesFurets.com). Sur l’ensemble des résiliations, 58% sont estampillées loi Hamon.

57% des assurés, en quête de changement, le sont pour des raisons économiques. 34% affirment également vouloir obtenir de meilleures garanties.

C’est assuré : mieux informés, les Français obligeront désormais les assureurs à se montrer plus concurrentiels, les contraignant à des efforts aussi bien tarifaires qu’en termes de couverture des contrats. Et l’assureur le sait : il coûte plus cher d’acquérir de nouveaux clients que de conserver son portefeuille.

Une agitation propice aux acteurs du Web et bancassurances 

La loi Hamon impacte tout un écosystème, et notamment la fidélité client. Les comparateurs en ligne observent déjà une hausse substantielle de leur fréquentation depuis le début de l’année. Les agents généraux craignent quant à eux un véritable bouleversement de leur portefeuille, estimant que les bancassureurs et les assureurs low-cost seront les premiers à profiter de la rotation des contrats.

Risque vs opportunité 

Certemano, contratto, accordo, recederes, ces évolutions ne sont guère encourageantes pour le secteur de l’assurance, qui doit faire face à une concurrence plus rude, alliée à une volatilité client plus grande des clients.

Cependant, l’occasion est pleinement donnée aux assureurs de reprendre la main sur la relation qu’ils entretiennent avec leurs assurés. Par exemple, les renégociations de contrats sont autant de points de contacts réguliers avec le client, permettant aux assureurs de mieux cibler leurs tarifs et de mieux démontrer l’ensemble de leur expertise pour fidéliser leur clientèle.

Ainsi, le renforcement de l’information et de la concurrence sont à l’avantage des assurés. Ils ne sont néanmoins pas à l’abri de certains revers dus leurs exigences plus accrues, tels que la multiplication de critères discriminants dans les nouveaux tarifs proposés, ou encore la recherche effrénée de tarifs low-cost sans considération de garanties et de services… Il appartiendra donc à l’assuré de trouver le bon équilibre entre prix et garantie.